dimanche 30 juin 2013

J+43: Molde -> Valsøya (95 km)

Ce matin départ à 10h après réparation de mes drapeaux... si j'arrive à les amener jusqu'au Cap Nord ça sera un miracle...

Il fait super beau mais frais, c'est vraiment très agréable :)

Mon itinéraire passe par un "Route Européenne", pas vraiment équivalent d'autoroute mais sorte de voie principale, tantôt rapide interdite au vélo, tantôt limitée à 50 km/h. 
Je me retrouve donc devant un panneau interdit au vélo, et bien embété de constater qu'il va me falloir faire un détour de 100 km...
Heureusement mon sauveur arrive, un papy norvégien voit mon embarrat et se gare sur le bas-coté. Il ne parle pas un mot d'anglais et me dit quelque chose comme: "eske bru og tak", mime un vélo et me montre du doigt une bifurcation que je n'avais pas vue...
Je me retrouve donc en contrebas de cette pseudo-autoroute, sans la voir ni l'entendre, avec pas un chat...




Je retrouve la E39 plus loin



Et une belle vue depuis ce pont:



Un pont plus loin est en travaux, c'est le parcours d'obstacle:


Un petit ferry et je ne suis pas loin du camping
(Depuis le ferry)

(Sympa la vue depuis ma tente)

Il parait que j'enjolive un peu, alors voici l'envers du décors...


Au camping ils proposaient un buffet à volonté, 37€ tout de même... Heureusement pour eux j'ai préféré finir mon paquet de pates :)

Demain si tout va bien je suis à Trondheim !


samedi 29 juin 2013

J+42: Ålesund -> Molde (120 km)

Ô desespoir matinal ! Est-ce la pluie ? Les cotes innombrables ? L'excès de vitamine de la veille au soir ? Les ronflements de mes voisins ? (ils ont réussit à fair fondre mes boules Quiès)

Toujours est-il que je n'ai aucune patate, je suis ultra démotivé et je n'avance pas...

J'ai eu la réponse vers 11h, après avoir avalé 300g de biscuits et 2 snickers: les fruits !!! Quelle idée d'avoir diné que de fruits... On ne m'y reprendra plus.
Désormais le matin c'est muesli, la journée gateaux + barres et le soir c'est pur féculent. Et pas de déjeuner avec du paté ou autre conserve...

Passées ces considérations "culinaires", le paysage du jour était bien bouché par les nuages et surtout les gouttes d'eau sur mes lunettes. 



Ci-dessous, Molde. Super hein ?

(Beaux nuages celà dit)

Je me suis emporté sur la fin et pensait pousser plus pour rejoindre un camping qui s'est avéré inexistant... Rebrousser chemin, faire 40 km pour rien et aller au camping qu'on a croisé 1h30 plus tôt n'est pas très motivant...

Ma vue depuis ma tente:

Waou ! Depuis la berge c'est un peu mieux:



Mes voisins faisaient griller de la viande pendant que je mangeais mes pates à l'eau, c'était dur... Mais c'est un camping classe à en juger par les salles de bains plus spacieuses que chez moi (pas dur)



La carte du jour et l'avancement:




J+41: un petit coin de paradis -> Ålesund (97 km)

Il parait que l'on est ce qu'on mange. Je ne sais pas en quoi m'a transformé cette boite de 350g de paté d'un animal non identifié, mais surement pas en cycliste performant... Beurk... J'ai fait un diner uniquement à base de fruits c'est pour dire...

Encore de la belle route, moins en U par rapport aux autres jours. Je m'explique: prenez une route de fjord, vous ferez 15 km 2 fois dans l'axe ouest-est pour faire 1 km dans l'axe sud-nord. L'avantage c'est qu'on voit en face la route qu'on va faire, l'inconveniant c'est qu'on a pas l'impression d'avancer. Mais ça n'en est pas un vu le cadre. 

Quelques photos 

(En attendant un ferry)



De la pluie pour finir sur une route fréquentée. 
Ah voila ce que je voulais faire, parler des automobilistes norvégiens. 

L'automobiliste norvégien est l'ami du cycliste.
L'automobiliste norvégien ne double jamais à moins de 2 mètres d'écart.
L'automobiliste norvégien attendra 5 minutes s'il le faut que la file d'en face se libère pour doubler un cycliste. 
L'automobiliste norvégien devrait donner des cours à l'automobiliste français...

La prochaine fois que vous doublez un cycliste, allez-y large et lentement, vous ferez un heureux :)

Bref au camping la vue est sympa, ça compense la surpopulation et les voisins bruyants (à ma gauche le jeune couple qui rigole sous la tente, on se demande comment ça va terminer, et à ma droite le vieux couple qui parle qui parle fort en buvant des bières et fumant des clopes...)



La carte du jour:


Merci à mes lecteurs ;)

J+40: Florø -> un petit coin de paradis (46km)

Sauvé ! Ma roue est réparée :) il reste maintenant ma béquille, mon porte-carte et surement d'autres pièces qui restent discrètes pour l'instant.
Il doit y avoir une certaine parenté entre le réparateur de vélo et le garagiste... Je n'ai pas eu le "dites donc votre carburateur m'a l'air bien encrassé, à votre place je le changerai... Enfin c'est vous qui voyez..." mais l'équivalent. Je suis donc reparti avec une nouvelle cassette de vitesses et une nouvelle chaine...
Cela dit mon vélo fait moins de bruits bizarres, hormis parfois lors de changement de pignon le bruit d'un grenade qu'on dégoupille. Je me retiens de ne pas me jeter à terre quand ça arrive. A part ce problème d'explosif je devrais être tranquille jusqu'au Cap Nord :/

Mon vélo sur le billard

Je croise par hasard dans la rue un nantais expatrié dans cette petite ville paumée. Il m'explique qu'entre le salaire, l'absence de stress et de criminalité, le ski à 5 km il ne regrette pas son choix...

De Florø j'ai donc pris un ferry, mais en me trompant de destination. Par le plus grand des hasards je me suis retrouvé plus au nord que prévu... Zut alors :)
La balade valait le coup, avec grand soleil et beaux fjords



Je débarque à Måløy (prononcez Molèèèèye) et commence enfin ma journée de vélo. Il est 18h et le soleil est moins aggressif pour ma pauvre peau claire... 
Il n'y a personne sur les routes, les paysages sont encore plus dingues qu'avant. A chaque point de vue je suis partargé entre l'envie de rester et d'avancer pour voir la suite...


(Oups trop loin. Notez les effets du réchauffement climatique)

J'étais parti pour rouler très tard et je suis tombé sur ce bout de cote parfait. J'ai eu du mal à trouver un coin de mousse sèche, mais une fois installé c'était le bonheur ultime !!!


Je pouvais voir la route depuis ma tente mais quasi pas de circulation, juste le clapotis de l'eau et les cloches des moutons au loin :)

Et ce coucher de soleil... J'ai passé la soirée à le regarder...



Et depuis l'intérieur de ma tente :

(Il est minuit)

Bref le coin de rêve, ça va être dur de repasser par un camping classique...

La carte:


(Ca monte ça monte !)

mercredi 26 juin 2013

J+39: Førde -> Florø (73 km)

Je la sentais mal cette journée, dès le réveil. Pourtant ça commençait pas si mal, ciel couvert comme il faut, un tunnel à contourner par un col splendide (500m). Mais je la sentais mal.


Et là vinrent les ennuis. Déjà à partir de midi un soleil de plomb et surtout la découverte d'un rayon cassé. Je me demandais pourquoi mon vélo grinçait...
Plus trop assuré, j'ai préféré changer mon itinéraire pour joindre une "grosse" ville et espérer trouver un réparateur.
La route pour y accéder était plutôt sympa, grâce au soleil je dois l'admettre...

(Oui il y a des nuages mais pas assez pour m'éviter mon mélanome et pis j'aime pas le soleil et pis c'est tout)

Coup de chance il y a effectivement un réparateur, mais il fermait à mon arrivée. Pas possible de camper sauvage dans le coin, du coup camping standard avec une belle vue pour le diner


Et la photo qui va étonner les connaisseurs de mon régime alimentaire en voyage sportif... Car ce soir c'était LEGUME !!!!!! Vade retro saucissonus ! Je crois que les 400 g de pates à la saucisse de la veille m'ont vaccinés


Demain ne sera pas trop chargé non plus, le ferry qui doit m'amener à ma prochaine destination est à 16h...

Pour le principe, la (petite) route du jour (1500 m + et 1500 m - tout de même)


mardi 25 juin 2013

J+38: Rutledalen -> Førde (100 km)

Que 10 km entre mon site de campement et le ferry, vite avalés malgré le jeun (pas assez d'eau et surtout l'envie de partir vite !).
Je dois attendre le ferry 3 heures, temps que je met à profit pour sécher mes affaires dans un local d'attente. Oulà ça dégage un de ces fumets... Heureusement c'est lorsque je plie bagage que quelqu'un rentre dans cette pièce. En partant je le voie se précipiter sur les fenêtres :)
A noter que l'eau du robinet etait marron, je me suis abstenu et ai préféré le dessecher un peu plus.

Sur ce ferry je croise un norvégien, la cinquantaine, qui va aussi au Cap Nord depuis le sud du pays. Il compte mettre encore 3 semaines. A propos de la pluie et des affaires trempées, sa vision des choses peut être résumée ainsi: "tout est mouillé, c'est comme ça". C'est simple mais c'est une philosophie ultra avancée en fait. Plus de prise de tête: je suis trempé, et alors ?

Je change ma route pour éviter d'autres attentes de ferry. Je ne le regrette pas, c'est la claque visuelle. Montagnes et vallées s'enchainent (les cols aussi...), des cascades dégringolant des fjords... Tout ça sous mon temps idéal, à savoir couvert avec quelques éclaircies fugaces, 16• sans vent :)





Je ne trouve pas de quoi me sustenter avant 15h. Je tente la boite de pates en conserve. C'est du lourd et du dense, je casse ma cuillèrefourchettecouteautoutintégré dans la bataille. 

(C'était près du rayon nourriture pour animaux...)

Le soir c'est camping et une bonne douche. Ca manque vraiment de charme par contre, j'espère trouverà l'avenir de bons coins où être seul peinard. 

J'ai reçu une requete de photo perso spéciale, aussi je m'execute.

(Duck face power)